Je vous souhaite de l’espoir.

Je suis désolée : je ne poste plus très souvent. Mais c’est pour deux bonnes raisons qui donneront du courage, je l’espère à ceux et celles qui sont en crise depuis longtemps et n’en voient pas le bout.

Après des années de repas sans résidus, à afficher une tête et un corps de zombie, à ne pas pouvoir retenir mes (15-20…) selles et à vomir n’importe où, après avoir testé le méthotexate en double-aveugle, le pentasa en poudre, en comprimé, en suppo, la cortisone, l’immurel, le rémicade, l’humira (et les autres), les anxiolytiques, les antidep’, les tisanes, l’acupuncture, l’imposition des mains, le yoga, après les litres de produits à coloscopie, les incompréhensions, les humiliations, les doutes, la peur d’être folle et la douleur, les changements d’hôpitaux et de médecins… (je décris un peu pour que vous puissiez vous identifier, vous qui venez forcément ici parce que c’est la galère en ce moment)… bref, après ce flot de souffrance, ces années durant lesquelles j’avais l’impression que ma vie m’était volée par mon corps devant l’incompréhension (et parfois la moquerie, la stigmatisation) de la société et de la médecine… me voilà végétarienne et avec un petit garçon tout neuf qui bave sur mon parquet. MORALITÉ : tout peut arriver.

Si vous cherchez des recettes sans résidus, c’est que vous-même ou votre famille êtes dans la souffrance, dans la maladie, dans une mauvaise passe qui dure parfois depuis des années. Je voulais juste vous dire, par ce tout petit témoignage, qu’après les bas il y a des hauts. Même si à l’instant, ça vous parait impossible. Je vous souhaite la meilleure des années possibles, avec des rencontres, des plaisirs, des rires. Et des tas de raisons d’espérer, parce qu’il y en a.